Le grappin
2024
Installation
Variable dimensions
Exposition collective Sexisme Pépouze
Galerie That’s what x said - Bruxelles -
Second hand grapple found in a flea market, derusted manually.
Grappin d’occasion, chiné place du jeu de balle à Bruxelles, dérouillé manuellement
Il y a une installation récente de Pauline Reyre intitulée Trop de sable pour mon camion, avec un monticule de sable, un camion jouet bien trop petit pour le volume à déplacer, et une pelle pour que lae visiteurice reparte avec un peu de matière, symbolisant la mise en collectivité d’un fardeau personnel de l’artiste, retirer ce trop de mon camion
c’est peu de dire que ça me touche. Pauline Reyre s’engage tout entière dans sa création, qui m’apparaît comme le contraire du small talk artistique. Dans un genre un peu plus littéral, c’est aussi ce que j’epsère de cette exposition collective : que chaque artiste travaillant sur les 4300 messages en brise le sortilège en les morcelant, en les réifiant, et que le public finisse le travail en en emportant chez lui, dans la tête, le souvenir.
Ici un Ready-Made, un grappin avec des hameçons multiples, négocié au Jeu de balle, qui devait remonter les seaux des puits, et qui peut ici symboliser l’emprise, les crochets qui percent la chair et qui s’insinuent dans le corps, dans la tête.
C’est ma pure interprétation, mais j’y vois l’impossibilité de se dérober à la tête chercheuse hérissée de harpon. Le grappin est fait pour ça, pour venir te choper, t’agripper où que tu sois. Allégorie d’Internet qui ne connaît aucune clôture, aucun mur, face auquel nous sommes littéralement à découvert.
Myriam Leroy, hiver 2024
Le grappin - 2024